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L'AUTEUR - Biographie de Robert Hans Van Gulik

 

L'AUTEUR

vangulik.jpg

 

 

En préambule de cette page biographique, j'invite le lecteur qui serait intéressé par la vie de l'auteur, à lire le remarquable ouvrage de Carl D. Barkman et Helena De Vries - Van Der Hoeven "Les trois vies de robert van gulik", biographie la plus complète qui soit, rédigée par deux auteurs qui connurent personnellement R.H. Van Gulik. Ed. Christian Bourgois, ISBN 2-267-01375-4. 

 

Cette page est désormais dédiée à Carl Dietrich Barkman, qui me fit l'Honneur de s'intéresser au site du Juge TI, et m'autorisa à utiliser des éléments de son livre pour remplir le vide qu'était ma première version de la biographie de R.H. Van Gulik. Carl Barkman nous a quittés en octobre 2006, peu de temps après son épouse. Qu'ils reposent tous deux en paix.

 

    Robert Hans Van Gulik n'a pas été un "simple" romancier... lorsque j'ai créé ce site, j'étais d'ailleurs fort loin de me douter de l'extraordinaire carrière qui fût la sienne. C'est au fur et à mesure des lectures, des informations apportées par des internautes que ces quelques pages ont évolué. Jusqu'au jour où Carl Barkman m'écrivit. Il est, par son ouvrage "Les trois vies de robert van gulik - une biographie" et d'autres informations qu'il m'apporta, la source la plus importante, la plus riche de ce site, qui lui doit beaucoup.

 

L'attachement de Robert Van Gulik aux Indes procède d'une tradition familiale : Son grand père, Willem Jacobus Van Gulik, né en 1834 et mort en 1910 fût le premier à se passionner pour cette région du monde. Son fils aîné, lui aussi nommé Willem Jacobus naquit le 10 janvier 1897 à Batavia. Médecin Militaire, il fit une brillante carrière, au cours de laquelle naquit Robert Hans, le 9 Août 1910 à Zutphen.

 

Robert passe sa petite enfance en Hollande; Il rejoint son père à Java,en 1915, avec sa mère. Là, il fréquente l'école primaire et se passionne pour les spectacles de jeux d'ombres avec des marionnettes : le Wayang golek. Il possède plusieurs marionnettes, réalise des spectacles et rédige un manuscrit sur le sujet "De Wayangs" qui s'avère très complet et scientifiquement structuré, alors qu'il n'a que onze ans. Il est déjà bilingue Hollandais - Javanais. Cette période aux Indes s'arrête en  1923, son père ayant atteint l'âge de la retraite; Ils retournent en Hollande.

 

Il va étudier de 1923 à 1930 au lycée à Nimègue, où il apprend le chinois et le sanscrit parallèlement à ses études. De sa rencontre avec C.C. Uhlenbeck va naître un dictionnaire Anglais - Blackfoot, puis un Blackfoot - Anglais, publiés par l'Académie Royale. A cette époque, Robert apprend le latin, le grec, le sanscrit et le russe. C'est aussi de cette période que date le nom chinois qu'il conservera toute sa vie : Kao lo-p'ei. Il poursuit ses études à Leyde de 1930 à 1935, rencontre une française qui élève seule son enfant : Nellie Remouchamps et devient du coup chef de famille. Il passe en 1932 un diplôme de sinologie, incluant le japonais en matière secondaire ainsi qu'un diplôme de Droit des Indes Néerlandaises. Fidèle à ce qui sera sa ligne de conduite durant toute sa vie, il étudie, en parallèle, le Thibétain et traduit Urvaçi en Hollandais, qui sera sa première publication personnelle. Le 21 Avril 1934, il est diplômé de Lettres Orientales, avec mention "Très Bien". Sur le conseil de Nellie, il intègre le service des interprètes du corps diplomatique. Ayant obtenu le Doctorat ès lettres et philosophie en soutenant sa thèse sur le culte des chevaux ( Hayagriva, the Mantrayanic aspect of horse-cult in China and japan, Leyde 1935 ), il quitte son pays et Nellie, pour prendre ses fonctions. 

 

Son premier voyage au Japon date donc de 1935; il rejoint son poste en passant par la Chine. Il va mettre à profit ces années pour parfaire son Japonais, approfondir le Chinois, acquérir le Coréen, le Mongol et le Hindi. Mais surtout, il va s'imprégner de ces cultures, les assimiler au point qu'il finira par être admis par les japonais et les chinois, sinon comme l'un des leurs, du moins comme un très proche. Il rédige "The hot spring of Odawara" dans le Diplomatieke Koerier (Amsterdam, 1936), dont un extrait est donné à la fin de cette page. C'est aussi dans cette période qu'il achète un luth Chinois à sept cordes (Ch'in) et commence à explorer le monde du Ch'in tant sur la plan musical que technique. La guerre ayant éclaté en Europe, le Japon s'engageant dans le conflit après une longue période d'occupation de la Chine, Robert quitte le pays avec les différentes délégations.

 

Il est alors détaché aux services secrets alliés, en Afrique, où ses grandes connaissances sur l'Asie vont servir le renseignement militaire, et préparer la guerre psychologique appliquée aux Japonais. De Août 1942 à Janvier 1943, il évolue dans les milieux militaires. Tout en apprenant le Swahili, puis l'Arabe! Puis il est affecté en Chine, à Tchong-king, où il restera jusqu'en 1946. C'est là qu'il rencontre Melle Shui Shih-fang, qu'il épouse le 18 décembre 1943. Leur voyage de noces a lieu aux Indes, tout en assurant une mission pour le renseignement. Le 30 septembre 1944 naît Willem Robert, leur 1er fils. Durant cette période, Robert lit un petit ouvrage qu'il avait emporté lors du départ du Japon. Ce livre, "Wu tse-t'ien sse-ta-ch'in", un roman policier Chinois, parle d'un certain Juge Ti. Puis il l'oublie, pris par ses multiples activités, dont, entre autres la publication d'un ouvrage sur le moine Tung-kao (Ming-ch'ao i-sêng tung-kao-ch'an-shih chi-k'an, Commercial Press, Tchong-king, 1945). C'est en 1946 que Carl Barkman, futur auteur de sa biographie, lui est adjoint à la délégation.

 

 

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Il retourne aux Pays Bas de 1946 à 1947. Pieter Anton, son second fils, voit le jour le 10 décembre 1946. Robert apprend l'Espagnol, espérant un poste en Amérique du Sud. C'est en fait à Washington qu'il est envoyé, de 1947 à 1948. C'est à ce moment là qu'il traduit "Dee Goong an" : "Trois affaires criminelles résolues par le Juge Ti".

 

Ce n'est qu'en 1948 qu'il retourne au Japon, où il restera jusqu'en 1951. Pauline, sa première fille, naît le 28 février 1951. C'est aussi l'occasion d'une grande production littéraire : "The Chinese Bell Murders" (Le squelette sous cloche), "The Chinese Maze Murders" (Le mystère du Labyrinthe), "Erotic Color Prints of the Ming Period", "Sexual Life in Ancient China" (La vie Sexuelle dans la Chine ancienne). Nommé conseiller d'ambassade à New Delhi, il quitte le Japon et prend son poste en Inde, qu'il occupera de 1952 à 1953. Il y rédige "The Chinese Lake Murders" (Meurtre sur un Bateau de Fleurs), qu'il finira au Moyen Orient, et se passionne pour le sanscrit et le tantrisme. Le 5 décembre 1952 naît Thomas Mathijs. Mais Robert souffre d'une cataracte, qui va l'amener à retourner aux Pays Bas pour y être opéré.

 

De 1953 à 1956, Robert et sa famille vont donc rester aux Pays Bas, où Shih-fang perfectionne son Néerlandais, puis apprend l'Anglais. De son coté, Robert, remis de son opération aux yeux, publie le "T'ang-yin pi-shih" (Affaires résolues à l'ombre du Poirier). Il se prépare enfin à prendre son poste d'Ambassadeur au Liban, où il séjourne de 1956 à 1959, y rédigeant son "Chinese Pictoral Art as viewed by the Connoisseur" qui sera publié à 900 exemplaires. Ce tirage est limité par le nombre de carnets d'échantillons de papier et de soie que Robert a préparés pour être joints à l'ouvrage. Il prend aussi des leçons d'Arabe, et traduit en Anglais le "Scrapbook for Chinese Collectors". Quand à ses romans policiers, c'est à Beyrouth que vont naître "The Chinese Gold Murders" (Trafic d'Or sous les T'ang), "The Chinese Nail Murders" (L'énigme du Clou Chinois), "The Haunted Monastery (Le Monastère Hanté), "The Red Pavilion" (Le Pavillon Rouge), "New Year's Eve in Lan-Fang" (Meurtres au nouvel an), "Murder on the Lotus Pond" (Meurtre sur l'Étang de Lotus), "The Coffins of the Emperor" (Les Cercueils de l'Empereur), l'ébauche de "The Lacquer Screen" (Le Paravent de Laque) rédigés en partie alors que les combats de rue de la guerre civile font rage.

 

Son affectation suivante l'amène en Malaisie. C'est là que les Gibbons entrent dans la vie de Robert; Ils garderont toujours une place particulière dans son cœur. Au cours de ces trois années (1959-1962), il rédige "The Emperor's Pearl" (La Perle de l'Empereur), "Murder in Canton" (Meurtre à Canton), une pièce de théâtre, "The Golden Pagoda". De retour aux Pays Bas, Robert travaille à La Haye. Il écrit "Vier Vingers" (Le Matin du Singe), puis "The Given Day" (Le jour de Grâce), "The Night of the Tiger" (La nuit du Tigre), "The Willow Pattern" (Le motif du Saule). Il rencontre Frits Kloezeman, dessinateur, avec qui il va développer une bande dessinée traitant des enquêtes du Juge Ti.  Il est reçu à l'Académie Royale des Arts et des Sciences le 15 juin 1964. Ce troisième séjour aura duré de 1962 à 1965; C'est alors qu'il est nommé Ambassadeur au Japon.

 

La période 1965 - 1967 le voit donc en poste dans l'Empire du Soleil Levant. là encore, ses écrits sont nombreux : Un traité sur les Gibbons "The Gibbon in China", "The Phantom of the Temple" (Le fantôme du temple), le regroupement de diverses enquêtes du Juge Ti sous le titre "Judge Dee at work" (Le juge Ti à l'œuvre), avec l'ajout d'un inédit: "He Came with the Rain" (Le Passager de la pluie), puis "Necklace and Calabash" (Le Collier de la Princesse) et enfin, "Poets and Murders" (Assassins et Poètes). Sa santé se dégrade, mais il poursuit ses nombreuses activités, et prépare un voyage de quelques semaines aux Pays Bas.

 

Parti le 15 juin 1967 du Japon, il consulte plusieurs spécialistes dès son arrivée. Le diagnostic de cancer du poumon est établi, et Robert est hospitalisé. Un bureau est installé dans sa chambre afin qu'il puisse travailler, comme il l'a souhaité. C'est dans sa chambre qu'il met la dernière main à son livre "The Gibbon in China" qui paraîtra le jour de son décès. C'est enfin chez lui qu'il finit "Poets and Murders". Un vendredi de début septembre, son état s'aggrave. Il s'éteint le dimanche 24 septembre dans la soirée.

 

 

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Non, rien de demeurera. Ni nos noms, qui deviendront des sons ténus, et n'évoqueront au mieux, pour ceux qui viendront après nous, qu'une personnalité qui ne fut pas la nôtre. Ni ce que nous avons dit ou fait, car dès que les mots sont dits, et les actes accomplis, ils deviennent pour nous étrangers, glacés et lointains; ils suivent la voie qui leur est propre, sans se retourner un instant pour nous jeter un regard.

Robert Van Gulik, "The Hot Springs of Odawara"

 

 


 
J'avais un an lorsque Robert H. Van Gulik a disparu. Ce n'est que beaucoup plus tard que j'ai découvert ses ouvrages, et le regret de ne l'avoir jamais connu. Car ce devait être quelqu'un de remarquable; c'est pourquoi j'ai voulu ce site, dans la mesure où il me semble dommage de ne pas lire, au moins, l'un de ses livres.


Les droits appartenant aux héritiers Van Gulik, ce site n'offre que des fiches de lecture que j'ai réalisées; j'ai pris la liberté de présenter les dessins et gravures des ouvrages, car, réalisés par l'auteur, ils sont aussi porteurs de la magie... J'espère qu'il voudra bien me pardonner.

 


Si vous souhaitez apporter des corrections ou d'autres informations, n'hésitez pas à me contacter via l'adresse mail en page d'accueil, ou laisser un mot dans le Livre d'Or .  

 

 

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Date de création : 05/05/2013 @ 11:54
Dernière modification : 09/05/2013 @ 19:51
Catégorie : L'AUTEUR
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