QUELQUES ÉLÉMENTS :

On retrouve, dans ce roman, un principe régulièrement employé par l'auteur : Le juge ne dispose que d'une partie de son équipe, deux de ses lieutenants étant partis dans la capitale. De même, ce sont plusieurs affaires qui se trouvent entremêlées et n'en forment en fait qu'une, avec un évènement initial remontant à l'an passé, à une époque ou le district était administré par un autre magistrat. Le hasard fait que le juge entre en possession d'un coffret en ébène porteur d'un message d'appel au secours... Puis la découverte d'un cadavre sans tête, et d'une tête sans corps proches d'un temple bouddhiste désaffecté vont centrer les recherches autour de ce bâtiment. On comprend assez vite que l'or volé à un trésorier impérial lors d'un convoi passé l'an précédent est le centre des convoitises de plusieurs factions. A moins que ce ne soit qu'un seul et même instigateur ? Les différentes ethnies qui se côtoient dans ce district frontalier de la Mongolie participent aussi du problème, et de sa solution.

Évènement rare dans les ouvrages du Juge Ti, on y découvre une partie généralement occultée de sa vie; Il participe au repas d'anniversaire de sa première épouse, en famille, avec une invitée de ses épouses, et fait même participer activement l'une d'entre elles à l'enquête qu'il mène dans la recherche de l'or disparu.