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Titre français
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Trois affaires criminelles résolues par le juge Ti
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Titre Anglais
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Dee Goong An, An ancient Chinese Detective Story
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Traduction Chinois - Anglais
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Robert H. Van Gulik
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Traduction Anglais - Français
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Anne Krief
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Date de première publication
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1949, Tokyo, limitée à 1200 exemplaires
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Notes
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Traduction préfacée, postfacée, annotée et illustrée par l'auteur, issue d'un roman anonyme chinois du XVIIIe siècle.
Titre original : Wu-tsé-t'ien-szû-ta-ch'i-an.
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Protagonistes
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- TI Jen-tsie, Magistrat
- HONG Liang, Sergent commandant les sbires du tribunal
- MA Jong, premier lieutenant du juge.
- TAO Gan, second lieutenant du juge
- TSIAO Taï, troisième lieutenant du juge.
AFFAIRE DU DOUBLE MEURTRE DE L'AUBE :
- PANG Te, surveillant du village des Six Milles
- TSAO San, son assistant
- KONG Wan-te, aubergiste du village des Six Milles
- LIOU Gouang-tchi, marchand de soie ambulant
- CHAO Li-huaï, marchand de soie ambulant
- TSAO Wan-tchouan, marchand de soie ambulant
- WANG, charretier
- Madame WANG, sa veuve
- TSANG, aubergiste du Village Divin
- LO Tchang-po, gérant d'un magasin de soie du Village Divin
AFFAIRE DU CADAVRE MYSTERIEUX :
- HO Kaï, surveillant du village de Houang-Houa.
- PI Hsun, boutiquier, victime d'un meurtre
- Madame PI, sa vieille mère
- Madame PI née TCHOU, sa veuve
- TANG te-tsung, docteur en littérature
- TO, élève du Docteur TANG
- HSU Té-taï, élève du Docteur TANG
AFFAIRE DE LA JEUNE MARIEE EMPOISONNEE :
- HOUA Kouo-hsiang, ancien préfet à la retraite
- HOUA Wen-tsun, candidat aux examens littéraires, fils de monsieur HOUA et fiancé de la jeune fille empoisonnée
- Madame LI, mère de la fiancée
- Mademoiselle LI, la fiancée
- HO Tso-pin, candidat aux examens littéraires, camarade de Wen-tsun
- Madame HO, vieille mère de HO Tso-pin
- TCHEN, vieille domestique de la famille HOUA
- YEN Li-pen : Censeur Impérial
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Lieux et dates
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Tchang-ping
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QUELQUES ÉLÉMENTS :
Première apparition du Juge Ti, ce roman, traduit d'un ouvrage chinois est très marqué par les caractéristiques propres à ce type d'écrit. Le juge se montre très cassant et son point de vue ne souffre pas de discussion, trait de caractère qu'il perdra dans les ouvrages ultérieurs donnant du coup plus d'attrait au personnage. C'est aussi l'occasion de faire connaissance avec les lieutenants du juge, le sergent, etc. qui jouent un rôle important dans le travail d'enquête. S'ils sont la plupart du temps détachés en mission dans cet ouvrage, ils interviendront plus encore dans les enquêtes ultérieures.
Les sbires sont présentés comme plus attachés à la collecte de pourboires et gratifications diverses plutôt qu'aux missions qui leurs sont confiées... Là encore ce trait sera amoindri dans les romans suivants (Mais peut-être étaient-ils réellement vénaux...)
Ce n'est pas mon roman préféré; Toutefois, il a déjà suffisamment de caractère pour inciter à la lecture des ouvrages suivants.
On n'y trouve trois enquêtes distinctes, menées simultanément.
La première traite d'un meurtre commis sur une route et concernant des marchands de soie. Il met surtout en valeur l'importance pour le juge de ne pas se laisser aller à des conclusions hâtives, à s'assurer en permanence que les subalternes dans la hiérarchie administrative assument parfaitement leur mission, quitte à leur rappeler de façon "musclée" les devoirs de leur charge. les lieutenants du juge ont une part active dans l'enquête de terrain et font preuve d'une grande autonomie et d'initiative. On y découvre aussi une des particularités de l'ancien code pénal chinois qui veut que quelqu'un ayant calomnié, diffamé ou entraîné indûment la condamnation d'une tierce personne subisse la peine prononcée contre la victime. De même, et c'est une autre particularité non négligeable du dit code, il ne peut y avoir condamnation si le coupable n'a pas avoué. d'où l'emploi de la torture. Mais il faut savoir que si le torturé décède, ou si l'on se rend compte a posteriori de son innocence, la peine infligée se retourne contre le juge et les autres membres impliqués du tribunal, avec plus ou moins de vigueur selon le degré d'implication.
On découvre aussi que le rêve peut guider le magistrat, s'il sait toutefois l'interpréter.
La seconde affaire met en lumière un meurtre commis par une femme sur son époux; C'est la première apparition du "clou chinois" que l'auteur reprendra dans un roman ultérieur; Le sujet sous-jacent est la prise de risque par le juge pour faire triompher la vérité. Persuadé de la culpabilité de cette femme (Il à rencontré le fantôme de la victime près de sa tombe), ayant échoué dans l'emploi de la torture, il va faire exhumer le corps. C'est un acte très grave car il souille le repos du mort et, au yeux de l'ancien code pénal, était un crime capital sanctionné par la mort; Le juge prend donc le risque d'une condamnation à son encontre, pour prouver le meurtre. Non sans mal... Car il y a aussi une affaire d'adultère sous jacente, que les lieutenants vont avoir du mal à mettre à jour; Le juge va enfin user d'un artifice : se faire passer pour le juge des enfers auprès de la criminelle qui se croit morte dans sa cellule, afin qu'elle avoue.
On découvre aussi que n'importe quel citoyen pouvait, dans le cadre de ce code, faire appel aux instances supérieures s'il s'estimait lésé. Mais il fallait que l'accusation soit fondée et probable. Dans le cas contraire, voir plus haut...
Quand à l'adultère, s'agissant aussi d'un crime, il sera lourdement sanctionné.
Enfin, la troisième affaire valorise la perspicacité et la sagacité du juge, qui, bien que soumis aux pressions d'un ancien préfet, va mener une enquête peu évidente, trouver un criminel surprenant et tancer le responsable indirect pour négligence.
En clôture du roman, les criminels sont châtiés, le juge -et donc, son tribunal et ses membres- sont récompensés par l'Empereur.
Rédacteur : Sven ROUSSEL
Date de création : 05/05/2013 @ 21:15
Dernière modification : 08/06/2013 @ 10:32
Catégorie : ROMANS
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